jeudi 24 juin 2010

Journal de Pete Marinn

20/06/08

Qui aurait cru qu'un jour ma hantise pour les démons servent de pretextes pour qu'on enlève ma femme et ma fille ? Je ne sais pas quoi faire, je suis en train d'écrire dans ce stupide journal alors que quelque part les deux êtres que j'aime le plus au monde sont peut être torturées...ou pire. Je ne sais pas quoi faire. Seigneur aide moi ! Crétin...tu n'es même pas croyant ! Je dis plus haut "ma hantise pour les démons", j'aurais du utiliser une autre formulation, c'était...comment dire...plutôt une barrière contre eux. Ce n'est pas plus clair mais on va dire que je les hais depuis que je suis tout petit, on me raconte des légendes, des histoires parlant de méchants démons ou fantômes. Toute mon enfance, j'y ai cru, si bien que vers mes 14 ans je me suis mis à voir ces méchants. J'ai été interné pendant 1 an...J'ai cru que jamais je n'aurais une vie normale et j'ai rencontré Hélène. Je l'aime. Elle et notre petite Sheryl.
Je vais arrêter d'écrire pour aujourd'hui, il faut que j'appelle la police même si je sais qu'ils ne pourront rien faire parce que de toute façon je ne peux pas leur dire la vérité, je vais leur dire tout simplement que ma femme et ma fille ont disparu.
Mon Dieu ! Quel Crétin je suis de pas avoir cru à mes hallucinations !

22/06/08
Je ne sais pas vraiment ce qu'ils sont ni ce qu'ils ont contre moi. Je vais attendre, pour ma venger. Ils les ont tuées. J'étais là, j'ai tout vu. Je n'ai rien pu faire. Je ne pouvaire rien faire. C'est un cauchemar. Je vais me réveiller bien au chaud sous ma couette, la tête de ma femme sur mon torse et ma petite fille devant ma porte suçant son doudou Pinpin.
Ils m'ont laissé un message sur mon répondeur. Une petite voix aigrelette me disait de me rendre dans le hangar désaffecté du vieux Bill. J'y suis allé. Il n'y avait personne, juste un fauteuil roulant aui ne devait pas avoir servi depuis plusieurs années. Le sol devant moi c'est ouvert et les corps de ma fille et de ma femme étaient là, sur l'espèce de plate forme. Dans les yeux de ma fille si lisait une peur insondable et le visage de ma femme...elle n'avait plus de visage. Je crois bien que j'ai hurler de tous mes poumons. Et je me souviens avoir couru. Et puis, plus rien. Quand j'ai rouvert les yeux j'étais là, chez moi, sur mon bureau, mon journal ouvert à la première page. Je sais pas comment les trouver, mais je les trouverai et je les massacrerai.
Tout ça remonte à mon enfance, maintenant j'en suis certain. Comme je l'ai déjà dit, vers mes 14 ans, je me suis mis à voir toute sorte de fantômes et démons. Ils étaients humains en quelque sorte, ils en avaient la silhouette, le visage et le mode de communication. Mais leurs yeux...leurs yeux ne comportaient pas de pupilles, ils étaient vides, de toute émotion, de tout sentiment. Souvent il venait me parler quand j'étais seul ou avec une ou deux personnes. Il était rare qu'il m'aborde alors que la foule se pressait autour de moi. Ils ne me touchaient jamais et pourtant je suis sur qu'ils le peuvent sinon comment auraient-ils pu faire ça ? Je vais arrêter d'écrire ici, mes mains tremblent beaucoup trop, de douleurs et de colère. Je continuerai la courte histoire de mon enfance un autre jour.

23/06/08
Je fais quoi si personne ne me croit ?

25/06/08
Je crois que j'ai trouvé leur planque mais je n'en suis pas sur, il faut que je me débrouille tout seul, tout le monde me regarde en rigolant quand je leur raconte mon histoire, il faut dire qu'elle n'est pas particulièrement rationnel...enfin y a mieux comme histoire vraisemblable, et pourtant le mienne est vraie. Je suis allé dans l'église, près du hangar et l'un d'eux se tenait devant l'autel, il priait me semble t'il mais je n'en suis pas certain. C'est bizarre, dans tous les écrits et dans tous les films, les fantômes ou démons, appelez ça comme vous voulez, ne pouvait entrer en sol consacré. Apparemment c'est faux. Ce truc c'est tourné vers moi. Ces yeux...je suis resté devant lui, incapable de bouger, mon cauchemar d'enfance revenait...Il s'est enfui en courant dans les égoûts.
j'ai relu mon journal pour savoir où j'en étais de l'histoire de mon enfance, je mets tout à l'écrit parce que je sens que ma fin est proche, elle avance à grand pas vers moi. Quand j'ai annoncé à ma mère que des choses venaient me parler, le plus souvent de mort et de guerres, elle a appelé le médecin de famille. Il m'a gentiment posée des questions, quand ces fantômes me parlaient, à mon avis pourquoi, ils étaient comment ? Et il est venu à la conclusion que la mort de mon père m'avait gravement traumatisé. Ce n'était pas valable comme diagnostique puisque je n'ai jamais connu mon père, mais il l'était assez pour l'asile qui me pris sous son aile. Je suis sorti au bout d'un an, les médecins avaient réussi à me convaincre que ce que j'avais vu n'était que l'effet de mon imagination. Ces fantômes ne sont revenus par la suite que dans mes plus profonds rêves...

29/06/08
Je suis descendu dans les égouts, je me suis perdu il faut dire. La puanteur y est infernale, l'humidité y est à son apogée. Je me suis assis après des heures de recherches inutiles quand j'ai senti une nouvelle vague d'odeur qui ne mettait pas inconnu. Je l'ai suivi. Ca peut paraître bizarre, mais j'ai eu l'impression qu'il fallait que j'en trouve la source. Et j'ai eu raison. J'ai trouvé leur nid, ils étaient une quinzaine à s'enfermer là dedans, j'ai pris dans mon sac les allumettes et j'ai tout fait cramer. Je ne sais pas ce qu'il y a exactement dans les liquides des égoûts, tout et n'importe quoi je suppose. Et je me demande s'il n'y avait pas d l'essence. Je n'avais pas beaucoup d'espoir que tout s'en aille en fumée et pourtant à peine l'allumette avait-elle touché l'eau que le feu est parti. Ces cris de douleurs, je ne pourrais plus jamais les réentendre. Les fantômes brûlent, il faut le savoir. La fumée commençait à m'étouffer, je suis parti en courant et quelques kilomètres plus loin je suis rentré dans un égouttier qui m'a remonté à la surface. Encore une fois, je suis passé pour un fou...mais au moins je suis vivant. Je me sens plus libre maintenant qu'ils ne sont plus là. Bien sur, il en reste, surement dix fois plus que je n'en ai tué mais je ne peux pas indéfiniment m'occuper d'eux...Surtout que, et bien, je déteste ça. Leurs yeux à tous me fixaient tandis que les flammes les encerclaient et les mangeaient. Je suis désolé, je vais devoir m'arrêter là, je ne supporte plus...

03/07/08
J'ai entendu du bruit dans la cour cette nuit. C'est insupportable, je n'arrive plus à sortir de chez moi. Je crois que j'en ai un peu trop fait. Ils veulent se venger j'en suis sur...Là.Dehors. Des bruits de pas. Mon Dieu ! Ces hurlements qui ne cessent de me tourmenter, ces visages, ces yeux, ces cris. Je n'en peux plus, il faut que je trouve un moyen pour que tout ceci cesse. Demain, j'irais voir un psychiatre et je lui dirai que des cauchemars affreux me hantent. Dire la vérité serait du suicide. Non je vais mentir pour la bonne cause et pour soulager ma conscience. La fenêtre de la cuisine ! Je ne l'ai pas fermé, je viens de l'entendre claquer. Est-ce le vent ? Je ne crois pas, les branches, dehors, ne bougent pas. Je ne veux pas aller voir...
J'ai fermé ma porte à double tour. Mon coeur va sortir de ma poitrine si cela continue. Je retiens ma respiration pour que mon ouïe puisse capter le moindre petit son. Rien, il n'y a rien.
J'attends depuis deux heures. Je vais m'endormir si cela continue. Mes paupières se ferment d'elle même, je ne dors presque pas depuis trois jours...
Je viens de me réveiller, j'ai dormi deux heures il me semble. Il faut que je me repose bien pour être en forme demain.

08/07/08
Cela fait cinq jours que je suis ici, dans mon lit. A côté de moi, la bouteille d'eau vide et la boîte en carton de ce qui fut une pizza gît au sol. Je n'ai plus rien à manger, je viens de finir la dernière part. Je ferme les yeux en essayant de faire abstraction du monde qui m'entoure. Les volets sont fermés et seuls la faible lumière du lustre éclaire ma chambre.
Je commence à vaciller dans un trou noir, je vais m'endormir. Un crissement me fait rouvrir les yeux. C'est quoi ? Je ne sais pas, je scrute les recoins de la pièce, il n'y a rien d'inhabituel...Soudain, je vois la clenche de ma porte s'abaissait lentement, tout doucement, comme pour bien me montrer que quelqu'un, ou pltôt quelque chose entre. Je ne peux pas hurler, j'ai trop peur pour ça. J'essaie de me faire tout petit, peut êter cette créature ne me verra t'elle pas...
Finalement, la porte s'ouvre. Tou d'abord, rien n'entre, je commence à croire que j'ai rêvé, mais l'un de ses démons franchit le seuil. Il est habillé d'une longue cape noire et sa tête est recouverte d'un grande capuche, mais ces yeux me fixent. Je ne peux pas détourner les yeux...Mon Dieu, je n'y arrive pas. Il se rapproche, j'ai l'impression qu'il glisse par terre, mais ce n'est pas qu'une impression, il glisse vraiment, il ne touche même pas le sol. Il n'est plus qu'à quelques mètres de mon lit. Je peux sentir son odeur maintenant. Il tend la main, je ferme les yeux, je ferme mes paupières à me faire mal. J'attends, rien. Quand je rouvre les yeux, le fantôme est toujours là, il a enlever sa capuche...Son visage, est ravagé, couvert de cloques et de pus. Je vomi. Qaudn je me redresse, la créature n'a pas bougé d'un centimètre, elle me regarde toujours avec ses yeux couleurs de cendre. Je crois que se sont les secondes les plus longues de toute ma vie. Je n'ose détourner le regard, bien que j'en ai très envie, je ne peux et ne veux pas. Et soudain, cette chose me sourit de toute ses dents. La porte de ma chambre claque comme sous l'effet d'un courant d'air. Je suffoque, je ne peux plus respirer. Merde qu'est-ce qui se passe...merde, c'est quoi cette connerie. Et ce truc qui sourit toujours. Arggg, je sens mon coeur se comprimer, je ne ... peux...plus..................




Son journal fut retrouvé quinze jours plus tard. Sa mère appela la police après avoir téléphoné une dizaine de fois, son fils lui avait posé un lapin et ne répondait pas au téléphone depuis trois jours. N'obtenant aucune réponse, les deux policiers de service ont défoncé la porte et n'ont retrouvé que ce journal, posé sur le lit, les pages froissées...Le corps, ne fut jamais retrouvé.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un journal : bonne idée pour exprimer sa solitude au présent. C'est comme la trace des paroles qu'il n'a jamais pu dire.

Comme "d'habitude", si je puis dire, il y a des images très fortes, du visuel. Et de l'action ! Si je n'avais pas la musique immonde de mon frère dans les oreilles, j'aurais sûrement mieux profité... je le relirai, je le relirai.

Bon. J'ai vu au moins deux fautes d'orthographe. Venant de ma part... tu as raison, je ferais mieux de me taire.

Keep writing !

ANONYME
( y'en a qu'une... à force de signer anonyme partout, on va penser que c'est mon nom).